1. |
Polis
03:42
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Polis
On tue ici, les regards fuient, les mômes s'ennuient, les tueurs sourient.
On tait ici, chaque cri depuis, les rues sont vides, et les tueurs sourient.
La cité noire avale leurs corps, quand la police sort et lui fournit les corps.
La cité morte avale leurs corps quand la police sort.
La cité-nuit avale leurs corps, quand la police, elle lui fournit les corps.
Les drogues irradient, les drogues irradient, la police comme ses morts.
Les drogues irradient, les drogues irradient, la police mange ses morts.
Polis
Aquí se mata, las miradas huyen, los críos se aburren, los asesinos sonríen.
Aquí se calla, cada grito desde entonces, las calles están vacías, los asesinos sonríen.
La ciudad negra se traga sus cuerpos cuando la policía sale y le entrega los cuerpos.
La ciudad muerta se traga sus cuerpos cuando la policía sale.
La ciudad-noche se traga sus cuerpos, cuando la policía le entrega los cuerpos
Las drogas irradian, las drogas irradian, la policía como sus muertos.
Las drogas irradian, las drogas irradian, la policía se come sus muertos.
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2. |
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Rares parmi nous quitteront le trottoir.
On évitera d'arrêter de boire, on évitera d'arrêter de se voir, on s'épargnera d'arrêter de boire, on évitera d'arrêter de se voir.
C'était la dernière fois que nous avions fermé les yeux.
Et rares parmi nous quittions le trottoir.
La viande inondait ce soir là, comme presque toujours ces nuits là.
Rares parmi nous quitteront le trottoir, et la viande inondera, jusqu'aux derniers soirs.
Je veux devenir aveugle, qu'on m'ampute des yeux, qu'on arrête de se voir, je veux quitter le trottoir.
Pocos de nosotros abandonarán las calles.
Evitaremos dejar de beber, evitaremos dejar de vernos, nos ahorraremos dejar de beber, evitaremos dejar de vernos.
Era la última vez que habíamos cerrado los ojos.
Y pocos de nosotros abandonábamos las calles.
La carne inundaba esa noche, como casi siempre aquellas noches.
Pocos de nosotros abandonarán las calles, y la carne inundará, hasta las últimas noches.
Quiero quedarme ciego, que me amputen los ojos, que dejemos de vernos, quiero abandonar las calles.
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3. |
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Les vieilles carnes de l'arrière
Une idée, à l'adresse des seuls traits qu'il nous reste.
Une livrée, un reste d'est, et je suis sûr qu'on régresse.
Mais l'idée qu'on y reste m'empoisonne, coupe l'ivresse, qu'une seule nuit suffirait, à l'adresse des seuls traits qui nous restent.
Une trêve, mais en vrai c'est la crève.
Moins qu'un rêve, moins que rien, loin de tout, loin au moins, de l'adresse, de l'ivresse.
Si cette feuille, la dernière, j'entends dire ma dernière, prends tes marques, en dernière prends une place, en première, nous remontons à l'arrière, où le front à l'heure charnière, poursuit les rêves fous, des vieilles carnes de l'arrière.
Las viejas carroñas de la retaguardia
Una idea, dirigida a los únicos rasgos que nos quedan.
Una batalla librada, un resto del este, y estoy seguro de que retrocedemos.
Pero la idea de paralizarnos me envenena, corta la embriaguez, que una sola noche sería suficiente, dirigida a los únicos rasgos que nos quedan.
Una tregua, pero realmente es enfermar.
Menos que un sueño, menos que nada, lejos de todo, lejos al menos, de la dirección, de la embriaguez.
Si esta hoja, la última, quiero decir, mi última, ponte en tus marcas, en la retaguardia, coge un asiento, en primera, volvemos a la zaga, donde el frente, en el momento clave, persigue los sueños locos, de las viejas carroñas de la retaguardia.
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4. |
Même au vent je mens
04:36
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Même au vent je mens
Je vis tellement les nuits, que même au vent je mens.
La sueur creuse jusqu'aux dents, eux bouffent leur sang séché.
Nous sommes libres de renoncer, alors renonçons.
Et nous sommes ivres d'avancer, alors reculons.
Ivres de périr un peu, libres de mourir au fond.
A force d'être chiens et chiennes, bientôt nous irons morts, nos corps grippés longtemps,
bientôt crieront à tort, trop morts pour résister, trop morts pour exister.
Je vis tellement peu, que même la nuit je tends, à boire et romancer, comme font les enfants.
On est prêt à accepter, que même la nuit on se ment, tout est romancé, tout est renoncement.
Ivre de périr au feu, libre de mourir au fond, ivre de subir le jeu, libre de souffrir le peu, de ce qu'il nous reste au fond, bien pire que des enfants.
Tout est romancé, tout est renoncement.
Car plutôt que d'avancer, nous reculions, plutôt que de renoncer, nous nous mentions.
Incluso al viento miento
Vivo tanto las noches que incluso al viento miento.
El sudor cava hasta los dientes, comen su sangre seca.
Somos libres de renunciar, pues renunciemos.
Estamos ávidos por avanzar, así que reculemos.
Ávidos por perecer un poco, libres de morir en el fondo.
A fuerza de ser perros y perras, pronto iremos como muertos, nuestros cuerpos mucho tiempo gripados, pronto gritarán en falso, demasiado muertos para resistir, demasiado muertos para existir.
Vivo tan poco, que incluso por la noche tiendo a beber y novelar, como lo hacen los niños.
Estamos listos para aceptar que incluso por la noche nos mentimos, todo está novelado, todo es renuncia.
Ávido por morir al fuego, libre de morir en el fondo, ávido por aguantar el juego, libre de sufrir lo poco que nos queda en el fondo, bastante peor que los niños.
Todo está novelado, todo es renuncia.
Porque más que avanzar, reculamos, más que renunciar, nos mentimos.
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5. |
Un travail sur l'usure
04:25
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Un travail sur l'usure.
En prendre, c'est plus qu'en prendre, c'est rendre plus qu'en prendre.
C'est voler, s'envoler mais ne jamais décoller.
Les pieds au sol cloués, dans les rues où l'on se traîne, s'essuie une telle haine, et moi, je me traîne plus qu'une veine.
En prendre, se fendre, s'étendre, un plan, une immensité, l'absurde idée, immense idée, l'absurdité, dans les rues où l'on se traîne, s'essuie une telle haine, et moi, je me traîne plus qu'une veine.
On prospère sur nos ruines en tas, le peu d'importance qu'ont les choses, les rendent gentiment arables.
A force de se salir les yeux, à moins d'un travail sur l'usure.
On avait faillit être bien, pas longtemps et on en était pas loin.
On avait faillit être mieux, pas longtemps, on est déjà vieux.
Un ensayo sobre el desgaste
Tomarlo, es más que tomarlo, es dar, más que tomar.
Es volar, echar a volar pero nunca despegar.
Los pies al suelo clavados, en las calles por donde deambulamos, se recoge tal odio, y yo, me arrastro con suerte.
Tomar, resquebrajarse, explayarse, un plan, una inmensidad, la absurda idea, inmensa idea, lo absurdo, en las calles por donde deambulamos, se recoge tal odio, y yo, me arrastro con suerte.
Prosperamos sobre nuestro montón de ruinas, la poca importancia que tienen las cosas, las vuelve amablemente arables.
A fuerza de ensuciarse los ojos, a menos de un ensayo sobre el desgaste.
Habíamos estado a punto de estar bien, durante no mucho tiempo, y no estábamos lejos.
Habíamos estado a punto de estar mejor, durante no mucho tiempo, ya estamos viejos.
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6. |
Ces armées de rochers
03:05
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Ces armées de rochers
Nous sommes plus que ça.
Nous sommes mille fois là.
Nous serons toujours là.
Toujours mille, plus parfois.
Sur papier, j'aurais pu au moins coucher, ce qu'on n'aura pas voulu que j'avoue.
Se répandre, ouais, mais parler, c'est inatteignable, inenvisageable.
Contre ces armées de rochers, qu'il aura fallu concasser, au prix de plaies bien mal situées, on entendait encore certains cris.
Les meilleurs n'y voyaient qu'un bruit.
Mais on ne creuse souvent qu'à ce seul prix.
C'est comme croire qu'on mange pour se nourrir, contre ces armées de rochers.
Estos ejércitos de rocas
Somos más que eso.
Estamos mil veces aquí.
Siempre estaremos aquí.
Siempre miles, a veces más.
Sobre el papel, podría al menos haber plasmado, todo lo que no habrán querido que confiese.
Explayarse, sí, pero hablar, es inalcanzable, impensable.
Contra estos ejércitos de rocas, que habremos tenido que machacar, al precio de heridas bastante mal situadas, todavía se escuchaban algunos gritos.
Los mejores no veían más que un ruido.
Pero a menudo sólo cavamos a este precio.
Es como creer que comemos para alimentarnos, contra estos ejércitos de rocas.
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7. |
On aura une autre gueule
05:07
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On aura une autre gueule.
On aura une gueule, on sera sales et seuls.
On gueulera une heure, entre râles et sueur.
Hauts les cœurs, sans heurt, on hurlera de peur, du vide, ils fondent le cœur, de l'empire du pire.
Se rappellent à notre bon souvenir, les temps de bassesse, d'avilissement, d'ensevelissement.
L'horreur, le déshonneur, autant de bassesse.
Tendremos otra estampa
Vaya estampa tendremos, estaremos sucios y solos.
Gritaremos una hora, entre estertores y sudor.
Altos los corazones, sin daños, aullaremos de miedo, del vacío, crean el corazón, del imperio de lo peor.
Despiertan nuestras memorias, los tiempos de bajeza, de envilecimiento, de amortajamiento.
El horror, el deshonor, tanta bajeza.
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Walking is still honest records Berlin, Germany
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